• La vénérée Fatemeh

    Salutation à l’unique Dame de tout l’univers, salutation à la fille du Prophète, la vénérée Fatemeh Zahra, et salutation et félicitation à tous les hommes et à toutes les femmes qui suivent l’exemple de la vénérée Fatemeh (bénie soit-elle).

     

    Les créatures sont, toutes, le signe de l’existence de Dieu et elles ne sont créées que par la volonté de Dieu. Mais il arrive, parfois, que la grâce divine s’attache, de façon particulière, à l’une de ses créatures. C’est ainsi que le miracle qu’est la vénérée Fatemeh voit le jour, pour être la manifestation du Tout-Puissant, parmi les Hommes, et qu’elle leur ouvre les horizons étincelants du monothéisme.

    Le grand prophète dit :

    Fatemeh fait partie de ma chair, elle est la lumière de mes yeux, le fruit de mon âme, elle est mon âme, même. Elle est un ange, sous forme humaine… Lorsqu’elle fait sa prière, Dieu dit à ses anges : Regardez la meilleure de mes serviteurs, Fatemeh. Lorsqu’elle se met debout, pour faire sa prière, toute son âme frémit, car c’est de tout son cœur qu’elle s’acquitte de sa prière.

    La vénérée Khadijeh avait trouvé une nouvelle préoccupation. Un enfant pur poussait dans son ventre, comme Dieu l’avait voulu, et cet enfant était, en même temps, le compagnon intime et l’unique confident de Khadijeh, sa mère, qui parlait à son enfant, à chaque battement de cœur. Elle lui parlait du Prophète et des affres qu’il avait dû endurer, sur le chemin de la prophétie. « Cet enfant, pourra-t-il soulager le cœur blessé de son père Prophète et le défendre, face à la vindicte d’ennemis rancuniers ? », pensait Khadijeh.

    Le jour de l’accouchement se rapprochait. Personne n’était aux côtés de Khadijeh, au cours de ces heures difficiles, qui la laissait seule face à sa douleur. Soudainement, elle sentit que sa vie était nouée au destin de la plus grande femme de l’histoire de la foi et de l’unicité divine. Elle se trouvait seule, à l’instar de Hajar, Assia et de la Sainte Marie. Elles avaient eu à subir, elles aussi, l’hostilité des ennemis, une fois qu’elles s’étaient engagées sur le chemin de Dieu. Tout d’un coup, Khadijeh a senti leur présence à ses côtés. Elle était émerveillée : les trois dames étaient venues, lui semblait-il, à son secours. Les douleurs s’estompèrent ; les trois grandes dames ont mis dans les bras de Khadijeh, son enfant pur, qui rayonnait de lumière. Une fille naquit, ainsi, en pleine société patriarcale, à une époque où l’on enterrait vivantes les filles, où enfanter une fille faisait honte à la famille. Lorsque Khadijeh est revenue à elle, elle n’a trouvé personne dans la chambre, si ce n’est un petit enfant, pur et propre, qui dormait à ses côtés, avec un visage rayonnant. Khadijeh a, alors, compris que, dans la famille de Mohammad (Que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), était venu un enfant qui aura le monde à ses pieds.

    La venue au monde de Fatemeh fut pour sa mère une brise paradisiaque, dans la chaleur torride du désert du Hedjaz, une brise exquise et caressante. Le beau et profond regard de Fatemeh pénétrait en profondeur l’âme de ses parents. Le prophète embrassait beaucoup sa fille. Ce faisant, il voulait apprendre à ses contemporains, qu’une fille, loin de faire la honte de sa famille, jouissait d’une place privilégiée et que sa fille Fatemeh était l’incarnation d’un être humain parfait. Khadijeh, aussi, voyait, plutôt, en sa fille, un compagnon, face aux vicissitudes de la vie. Fatemeh apprit de sa mère les sentiments les plus profonds de l’unicité divine. Ella a, surtout, appris qu’une femme pouvait tout sacrifier, quand Dieu le voulait, de sorte que tout ce qui est désirable aux yeux des autres femmes lui paraissait futile et négligeable.

    Chaque instant de la vie de Khadijeh était pour Fatemeh une page de l’histoire de l’Islam que sa mère avait écrite, avec dévouement et dévotion. A chaque regard sur le visage de sa mère, elle lisait une nouvelle page de l’histoire de vie de Mohammad et de Khadijeh, une histoire qui se déroulait. Elle admirait, intensément, l’amour, la patience et le dévouement, qu’elle trouvait chez sa mère.

    De l’autre côté, au rythme des battements de cœur de Fatemeh, l’âme de son père se remplit d’espoir et de l’odeur de la vie, son père Mohammad, qui fréquentait Gabriel, l’ange de la révélation, son père qui connaît le Royaume de Dieu mieux que La Mecque, qui connaît les cieux, mieux que la terre. Son père qui est comme une chandelle brillante qui éclaire et qui a le souci de sauver l’humanité. C’est ainsi que Fatemeh se familiarise, dès le plus jeune âge, avec les choses les plus sérieuses de la vie. En quête des horizons splendides de la vie, elle est parvenue au comble de la perfection qu’aucune autre femme, dans l’histoire, n’a réussi à atteindre.

    La vénérée Fatemeh a su se construire, dans les épreuves difficiles, que la vie lui avait réservées. Sa vie a, donc, plein de choses à nous apprendre. Les psychologues estiment indispensable qu’il y ait, toujours, un « sens » à la vie, pour que notre sentiment de satisfaction de vie puisse perdurer longtemps. On peut dire que tous les hommes, ou presque, ont, dans la vie, quelqu’un ou quelque chose qui leur soit très cher. Une étude statistique effectuée, en France, montre que 89% des gens se disent sûrs et certains qu’en principe, l’homme a besoin d’une « chose », une chose particulière, pour avoir une raison de vivre. 61% des personnes sondées ont reconnu avoir une personne ou une chose qui donne un « sens » à leur existence. Dans son livre « Donner un sens à sa vie », le Dr. Viktor Frankl, neuropsychiatre, raconte ses jours passés, dans un camp de travail obligatoire allemand, pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ayant décrit les peines physiques et psychiques accablantes endurées par les prisonniers, il parvient à cette conclusion que, seulement, ceux qui avaient trouvé un « sens » à cette vie, ont, à terme, réussi à sortir sains et saufs de cet enfer !

    Cette quête du sens de l’existence se manifeste de façons différentes chez des personnes différentes ; ce sens de la vie pourrait se trouver dans le conjoint (époux ou épouse), l’enfant, la terre natale ou l’argent. Mais le facteur le plus important qui donne un sens à la vie n’est, en réalité, pas autre chose que la foi en Dieu. La foi en Dieu est un appui sûr qui apporte un sens à tous les aspects et à tous les petits et grands événements d’une vie. La foi apporte le doux fruit de la sérénité au cœur. La vénérée Fatemeh fut, ainsi, un être rempli de foi en Allah. Son père, le Prophète dit : « C’est vrai que Dieu a comblé de foi le cœur et la chair de ma fille ». et « C’est vrai qu’elle est la meilleure des femmes de tous les temps ».

    Un jour, un compagnon du Prophète, Salmân-e Fârsi, accompagnait Fatemeh, jusqu’à la porte de la maison de Mohammad (Que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Il lui a dit en route : « Hélas ! Les filles de l’empereur et de Nuchiravan (le juste) portent des vêtements en soie, alors que la fille de Mohammad, le plus grand de tous les hommes, porte un vieux manteau de laine… » Une fois arrivée, chez le Prophète, Fatemeh a tout raconté : « Mon père, Salmân est étonné que je porte ce vêtement ». Et au Prophète de répondre : « Ô, Salmân, ma fille est une des personnes qui devance les autres, sur le chemin de Dieu ».

    Un jour, Fatemeh, accompagnée de son époux Ali (béni soit-il), vint chez son père, afin de lui demander une servante, pour qu’elle l’aide dans les travaux domestiques. « Vous ne voulez pas une chose qui vous soit meilleure qu’une servante ? », leur demanda le Grand Prophète. Ayant entendu leur « Oui », il leur a appris de petites prières qui allaient prendre, après, le nom de « Tasbihat al-Zahra » (bénie soit-elle). Cet enseignement a laissé une marque si puissante dans le cœur de Fatemeh Zahra, que les difficultés lui sont devenues faciles. En fait, la confiance en Dieu était le plus grand trésor de toute la vie de la vénérée Fatemeh.

    La vie de Fatemeh cache mille et un points subtils, concernant, surtout, son comportement caractérisé par l’affection et la bienveillance. L’amabilité qui abondait dans la famille de Fatemeh et d’Ali réchauffait et adoucissait leur foyer familial, et on sait que, dans cette petite maison, furent élevés de grands hommes qui ont marqué l’histoire. Un jour, Ali a constaté que Fatemeh avait offert son repas aux enfants. « Pourquoi ne m’as-tu pas dit d’aller chercher de quoi manger ? », lui dit-il. Et à Fatemeh de répondre en ces termes : « J’aurais honte, auprès de Dieu, de te demander une chose dont tu ne serais pas capable. »

    Mme le Dr. Farahmand-pour, membre du corps enseignant de l’Université de Téhéran, affirme que « la culture de la sociologie moderne porte un regard fonctionnaliste sur les personnalités. » Sur ce fond, certains ont l’habitude de chercher, dans les personnalités religieuses, un intercédant qui aide à exaucer leurs vœux ; une fois leur demande accomplie, leur lien avec les personnalités religieuses est rompu. Or, dans la culture islamique, les figures emblématiques religieuses inspirent le respect, du fait qu’elles ont réussi à faire intégrer la religion à l’intérieur même de la vie, se faisant l’exemple parfait, pour continuer la voie. Le comportement des grands hommes a une capacité d’influer et de séduire, car, dans leur être, ils ont cultivé les vertus, ces vertus, qui, d’ailleurs, les ont fait parvenir au comble de la perfection. Sur ce point, il n’y a aucune différence, entre l’homme et la femme, quand il s’agit de poursuivre son chemin vers la perfection ; or, la vie de Fatemeh Zahra offre un exemple de la perfection à tous, qu’ils soient hommes ou femmes. Lors de l’imprécation (Mubahila) avec les Chrétiens de Najran, la vénérée Fatemeh, accompagnée de l’Imam Ali et de leurs deux fils, les Imams, Hassan et Hossein, ont assisté le prophète Mohammad, comme les êtres qui lui étaient les plus chers.

    La vie de Fatemeh Zahra offre deux aspects s’inscrivant dans les deux domaines de l’au-delà et de l’ici-bas. L’aspect céleste de Fatemeh (bénie soit-elle) est si grandiose que nous ne pourrons pas l’appréhender. Mais, parlant de sa vie d’ici-bas, Fatemeh est un être perfectionniste. Elle consume toutes ses potentialités existentielles, pour aider à se concrétiser une société marquée par l’égalité, l’honnêteté et la justice, une société, dans laquelle, la vie individuelle et sociale de l’homme peut s’abreuver à la source limpide de la religion. Elle déploie, donc, beaucoup d’efforts, pour que la société puisse bénéficier d’un « gouvernement juste ». Au regard de Fatemeh, c’est à la lumière d’un gouvernement juste que l’homme peut mener une vie décente sur le chemin droit du juste et de la justice. Elle qui suivait, toujours, cette voie, montre, clairement, que l’homme, même s’il dispose de tous les moyens, est capable de choisir la piété et la vertu. Elle supporte la faim pour offrir aux déshérités de la société la chance de ne pas avoir faim. Ce n’est donc pas gratuit de dire que la vie de Fatemeh (bénie soit-elle) offre un parfait exemple de vie à tout le monde.

    Nous nous présentons, également, toutes nos félicitations, à vous chers auditeurs, à l’occasion du bienheureux anniversaire de la naissance de la vénérée et grande dame de l’Islam, Fatemeh Zahra (bénie soit-elle).

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :